Un monde à sa convenance.
Né à Lyon, en 1952, jeune militant en 68 et fervent syndicaliste, j’ai passé l’essentiel de ma carrière professionnelle comme cadre de l’administration pénitentiaire. Je fais partie de cette génération insouciante, à qui l’on attribue la responsabilité des maux présents.
Peu importe, je ne suis ni artisan ni apologiste d’un monde actuel que j’ai vivement, parfois douloureusement combattu. Il ne relève pas de mon choix, néanmoins, il est là et malgré cette double peine, j’en souris et je vis au mieux avec.
Ainsi, lorsque j’ai quitté l’univers carcéral et toutes ses joyeusetés, j’ai décidé d’écrire, articles, chroniques, puis des fictions afin de refaire le monde à ma convenance. La force du verbe m’a toujours passionné, même si aujourd’hui elle décline au profit de l’image. C’est ainsi que dernièrement je me suis pris au jeu des illustrations, expressions délicates de sentiments, complémentaires ou substituts aux mots.
Le défi est de taille, car je fais partie d’une génération qui n’est pas née avec un clavier au bout des doigts ou un téléphone mobile dans l’oreille, une génération pour qui le virtuel reste virtuel et qui se trouve quelque peu déboussolée dans le système actuel.
Ce système, il va très vite, trop vite, il laisse un gout d’inachevé, un abrégé au détriment du sens et de la nuance. Il me donne, sans doute à tort, le sentiment de ne plus s’attacher aux mêmes importances. Un vaste malentendu ou un banal conflit de générations… je ne sais pas.
J’avais relevé une sorte de défi, raconter et illustrer des histoires et des personnages versés dans le monde actuel avec un esprit et des souvenirs « périmés ».
Un vrai malentendu, des révoltes parfois naïves et attachantes, parfois agaçantes, parfois dramatiques, toujours pleines d’humour et d’espoirs et toujours d’actualité. Aux détours de Créations, vous trouverez sans doute quelques nouvelles ou quelques extraits de « Présents Antérieurs », mon premier roman. C’est le cœur de ce nouveau site, même s’il n’y parait pas. Un univers suspendu entre hier et aujourd’hui, qui se veut convivial. Ni la mélancolie, ni le “c’était mieux avant ou maintenant” ne trouvent leur place ici, encore moins la prétention de réinventer le bon sens ou le fil à couper le beurre.